Communiqué de presse

Les vérifications de sécurité du personnel de la Défense seront élargies : Garantir la sécurité de la Défense et de la société dans son ensemble »

La Commission des Affaires Intérieures a accepté aujourd'hui d'étendre les vérifications de sécurité des membres du personnel de la Défense, sur proposition de la Ministre de la Défense Ludivine Dedonder.

Après approbation par le Parlement fédéral, tous les membres du personnel de la Défense - tant militaires que civils - seront désormais soumis à une vérification de sécurité avant de pouvoir commencer à travailler pour le ministère de la Défense. De plus, le personnel devra également se soumettre à une telle vérification tous les cinq ans. "Avec cet élargissement, nous nous assurons que la Défense dispose du personnel le plus adéquat, dans l'intérêt de la sécurité de la société dans son ensemble."

 

L'élargissement des vérifications de sécurité fait suite à l'affaire Jürgen Conings, dans laquelle le militaire avait volé plusieurs armes dans une caserne et constituait une menace pour la société. Des enquêtes ultérieures, menées tant par l'Inspection Générale de la Défense que par le Comité permanent de contrôle des services de renseignement et de sécurité, ont révélé que certaines lacunes avaient contribué à l'incident. À la demande de la Ministre de la Défense Ludivine Dedonder, un plan d'action pour le SGRS et la Défense a ensuite été élaboré.

 

L'une des actions concrètes consiste à étendre le système de vérification de sécurité au sein de la Défense. Celle-ci doit garantir que la sécurité de son propre personnel et de la société dans son ensemble soit garantie, que la Défense puisse mener à bien ses missions statutaires et que les partenaires nationaux et internationaux puissent compter sur un partenaire fiable et intègre. L'expansion du système de vérification de sécurité a également été recommandée par le Comité permanent R l'année dernière.

 

Concrètement, tout candidat à un poste civil vacant à la Défense sera soumis à un contrôle de sécurité, comme c'est déjà le cas aujourd'hui pour les candidats militaires. Les personnes qui reçoivent un avis négatif après la vérification ne pourront pas travailler à la Défense. De plus, un système de vérification de sécurité périodique sera également mis en place : chaque membre du personnel de la Défense, qu'il soit civil ou militaire, sera soumis à une nouvelle vérification de sécurité tous les cinq ans. De cette manière, il existe une surveillance structurelle des éventuelles menaces internes - et le cas de Jürgen Conings a montré que l'extrémisme peut constituer une telle menace. Toute personne qui reçoit un avis négatif au cours de sa carrière devra quitter le département.

 

La Ministre de la Défense Ludivine Dedonder : « La Défense est un service à part, où les membres du personnel ont accès à des armes et à des formations particulières qui appartiennent à un service de sécurité. En élargissant les vérifications de sécurité et en les effectuant également périodiquement, nous garantissons que la Défense dispose du personnel le plus adéquat et le plus fiable pour mener à bien ses missions sur le territoire national et à l'étranger. La vérification permet de détecter plus rapidement les menaces internes possibles sous n'importe quel angle et les risques de sécurité peuvent être limités et exclus. Toute personne présentant un risque pour la sécurité n'est pas la bienvenue au sein de la Défense ou doit quitter l'organisation. Nous garantissons ainsi encore plus de sécurité au sein de l'organisation et, par extension, à l'ensemble de la population belge.

 

Pour clarifier : une vérification de sécurité est différente de l'enquête de sécurité menée par l'ADIV sur des personnes qui doivent avoir une habilitation de sécurité. Cette dernière va beaucoup plus loin et ne s'applique qu'à l'octroi de ces habilitations de sécurité.