Le Service volontaire d'Utilité Collective fait un pas supplémentaire vers la concrétisation
Ce vendredi 26 mai 2023, le Conseil des ministres a approuvé l'avant-projet de loi de la ministre de la Défense Ludivine Dedonder sur le Service volontaire d'Utilité Collective. L'intention est de démarrer le service dès 2024, avec les 200 premières places pour les demandeurs d'emploi entre 18 et 25 ans. Les jeunes qui rejoignent le Service volontaire d'Utilité Collective recevront une indemnité mensuelle, en plus de leur allocation de chômage ou de leur revenu d'intégration. Ce projet de loi permettra également à d'autres services publics de mettre en place un Service volontaire d'Utilité Collective au sein de leurs départements.
Le Service volontaire d'Utilité Collective (SUC) de la ministre de la Défense Ludivine Dedonder a pour objectif d'offrir un cadre aux jeunes de 18 à 25 ans, demandeur d'emploi ou bénéficiaire du revenu d'intégration sociale. Il s'agit d'un accompagnement visant l’autonomisation des jeunes, l’émancipation et la promotion sociale. Le SUC aura un statut spécifique : les jeunes participants ne seront pas membres du personnel militaire ou civil de la Défense. Ils recevront une formation dans un cadre militaire.
Les jeunes se verront proposer un programme sous la forme d'une semaine de 38 heures, dans laquelle les formations sur la citoyenneté, le travail d’équipe, la sécurité au travail et le sport sont des valeurs centrales. D'autres formations seront proposées dans le cadre du projet Reboot4You de la Défense, en collaboration avec plusieurs secteurs privés (dont la mobilité, la construction, le catering et les services RH). Par ailleurs, au sein de la Défense, les jeunes du Service volontaire d'Utilité Collective effectueront des tâches dans le domaine de l'entretien du matériel et des infrastructures, de l'administration, de la logistique ou encore des relations publiques ou de la restauration. Les jeunes percevront- en plus de leur allocation de chômage ou de revenu d'intégration - une indemnité et conserveront leur statut de demandeur d'emploi ou de bénéficiaire du revenu d'intégration sociale. Dès qu'ils auront trouvé un emploi, ils pourront quitter le service volontaire. Ce projet s'inscrit naturellement dans la volonté de donner des perspectives aux jeunes NEET, c'est-à-dire, sans emploi, sans formation et sans diplôme.
Ludivine Dedonder : « Avec la mise en place du service d’utilité collective, l’objectif est de permettre aux jeunes de suivre une formation dans un cadre structuré comme la Défense. Cette expérience doit leur permettre d'acquérir une formation professionnelle, le développement de certaines compétences telles que le travail d’équipe afin de leur permettre d’affiner leurs choix d’orientation professionnel. De plus, ils entreront déjà en contact avec des organismes de formation et de futurs employeurs. Grâce à ce projet, nous proposons aux jeunes la possibilité de contribuer à la collectivité avec une formation et un emploi à la clé. Je suis convaincue que ce projet peut créer des vocations et ouvrir des perspectives positives pour les jeunes dans leur parcours d’émancipation."
L'intention de la Défense est de démarrer en 2024 avec d'ores et déjà 200 places de volontaires. La durée du Service volontaire d'Utilité Collective est de six mois. En outre la loi permet à d'autres services publics de mettre également en place des Services volontaire d'Utilité Collective au sein de leurs départements respectifs.
Maintenant que l'avant-projet de loi a été approuvé par le Conseil des ministres, il sera soumis à l'avis du Conseil d'État et devra être présenté au vote du parlement.